PAC : un bilan contrasté !

vaches françaises dans un champ

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Vendredi dernier, le ministre de l’Agriculture présentait le plan de répartition des aides européennes relatives à la politique agricole commune. C’est une enveloppe de près de neuf milliards d’euros que la France devra répartir en ses campagnes entre 2023 et 2027 et qui s’avère particulièrement importante pour les 450 000 agriculteurs de notre pays.  

Pour accélérer la transition écologique, on opère une hausse importante des aides à l’installation en agriculture biologique – de 250 à 340 millions par an – et aspire à passer à 25 % de surfaces agricoles bio d’ici 2030. Pour nos agriculteurs, le pari est difficile : car avec 12 % de telles surfaces escomptées pour 2022 en France, il restera un trop grand bond à effectuer pour atteindre les 13 % supplémentaires d’ici 2030. L’aspiration du gouvernement relève en ce sens de la pure utopie. 

La volonté de dynamiser la filière protéine française pour permettre à la France de prendre son autonomie par rapport au marché sud-américain a par ailleurs engendré une concentration des aides versées aux producteurs de protéines végétales, passant de 2 à 4 % des paiements directe de la PAC. Un pari utile, s’il ne venait pas rabaisser les aides versées aux éleveurs bovins… Les éleveurs bovins pour la viande restent d’ailleurs les acteurs les plus pénalisés de ce marché. 

Conditionnant la réception des aides directes aux pratiques plus vertes, on veut enjoindre les exploitants agricoles à viser la certification bio, la haute valeur environnementale, … S’il admet que les subsides alloués n’évolueront pas de plus de 3 ou 4 %, le gouvernement a dû largement contribuer à l’effort, promettant l’injection de près de 108 millions d’euros par an pour sa participation au 2nd pilier de la PAC. C’est donc un bilan en demi-teinte qui semble ressortir des premières conclusions de ce plan, dont on observera attentivement les prochaines étapes. 

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