Sexe « neutre »: il faut interdire son inscription à l’état civil

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La poursuite acharnée de la déconstruction de la société traditionnelle est en marche. Après la promulgation du « mariage » pour tous, le gouvernement s’apprête à inscrire la procréation médicalement assistée dans l’ordre de ses priorités. Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat pour l’égalité entre les hommes et les femmes l’a annoncé : cette nouvelle étape vers la marchandisation du corps des femmes, en dépit de la véritable violence qu’elle suscite à leur encontre, sera à l’ordre du jour en 2018. Cette politique, soumise aux idéologies instillées par les groupes de pression, est en somme l’héritage du quinquennat de François Hollande, où il s’était installé un climat d’obtempération aux caprices dont la gauche fut tant adepte. Elle retrouve toute sa teneur avec cette nouvelle revendication qui pointe à l’horizon : l’inscription du sexe neutre à l’état civil.

A grand renfort de polémiques surmédiatisées et de tribunes militantes, les partisans de l’émergence d’un sexe indéterminé souhaitent graver dans le marbre une disposition dont la réalité naturelle – cas d’hermaphrodisme – constitue une portion congrue. C’est encore une fois le triomphe des droits supposés de minorités qu’on essaie de nous imposer, faisant irrémédiablement valoir la primauté de celles-ci sur le reste de la Cité. Une telle disposition reviendrait à encourager des revendications idéologiques et d’en imposer les ressorts à toutes les échelles, engendrant des modifications qui affecteront irrémédiablement notre société.

Un tel bouleversement de notre civilisation ne peut sciemment être ratifié par les autorités : c’est la raison pour laquelle j’ai déposé une proposition de loi visant à interdire l’inscription du sexe neutre à l’état civil.  Inscrire le sexe neutre à l’état civil, reviendrait à oublier que la différenciation sexuelle est nécessaire à l’organisation sociale et juridique dont elle constitue un élément fondateur[1]. C’est feindre d’ignorer que l’identité sexuelle est du domaine de l’immuable, déterminée par la nature. C’est faire naître dans l’esprit de nos jeunes enfants un trouble de l’identité dont nous aurons à répondre.

Le sexe n’est pas affaire de subjectivité ; il s’agit d’une réalité naturelle qui ne peut en aucun cas faire l’objet de revendications partisanes. Montesquieu en son temps l’indiquait déjà : « la défense des lois de la nature est invariable parce qu’elles dépendent d’une chose invariable :  le père, la mère et les enfants ».

Retrouvez la proposition de loi de Marie-France LORHO.

[1] Comme le notait la Cour de Cassation.

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