La gauche contre les polices municipales !

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Le début de la discussion sur le projet de loi quant à la sécurité intérieure aura eu au moins le mérite de révéler au grand jour les nouveaux adversaires de l’ordre au sein de l’assemblée. A l’heure où les polices municipales sont, de manière de plus en plus récurrente, les cibles de criminels sans vergogne et de terroristes islamistes, certains députés trouvent superflu de leur venir en aide. Particulièrement virulente, la frange gauche de l’hémicycle n’est pas en reste :  ainsi Danièle Obono, député La France Insoumise de Paris, s’est brillamment illustrée par son témoignage d’aversion à l’encontre des agents de police municipaux.

Dans son amendement n°248, elle en appelait à proscrire aux « aux agents de la police municipale [la permission] de participer au dispositif des périmètres de protection » tel qu’il a été défini au sein du projet de loi. « A l’instar des agents de sécurité privée, continue-t-elle, ils ne sont pas soumis à la déontologie de la police nationale et de la gendarmerie. Mais surtout leur intervention marque une désétatisation des missions de sécurité. » Nivelant les différentes structures policières, dont elle a la grande bonté de ne pas « remettre en cause la moralité[1] », Danièle Obono en vient  à considérer que les polices municipales constituent un corps à part, indigne d’exercer la mission de protection des Français.

Certes, Danièle Obono n’en est pas à son coup d’essai en matière de mépris à l’encontre des polices municipales. Dans l’affaire de l’incendie du quai de Valmy, où un antifasciste a vraisemblablement mis le feu à une voiture de police, le député de Paris a même pris fait et cause pour Antonin Bernanos, porte-voix des antifascistes, en signant l’appel de ce groupe d’extrême-gauche à se réunir devant le Palais de Justice et se rendre tous les jours au procès du présumé coupable[2].

Au député, dont l’insoumission ne relève que de la couardise face à des garants de la protection des Français jugés trop conformes au respect de l’ordre de notre Nation, on répondra que les polices municipales sont non seulement les maillons essentiels de la sécurité intérieure, mais qu’il doit leur être conféré davantage de prérogatives qu’il ne leur en est aujourd’hui fournies. Comme Marie-France Lorho le soulignait durant la discussion sur l’article 1, « la sécurité nationale devant intégrer l’ensemble des membres des communautés locales, il eut fallu intégrer davantage les échelons locaux » au cœur du projet de loi.

[1] Discours sur l’article 1. http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4901423_59c95aef39c00.2eme-seance–securite-interieure-et-lutte-contre-le-terrorisme-25-septembre-2017

[2] Le Monde, Voiture de police incendiée : les antifas dénoncent un dossier politique.

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