En Marche à l’assemblée : la République des copains.

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Emmanuel Macron a bénéficié d’un beau récit médiatique pour asseoir son élection et celle de ses ambassadeurs à l’assemblée nationale. En marche ! allait révolutionner le fonctionnement parlementaire, l’équité, la transparence devaient être les nouveaux habits du Parlement.

Je suis donc arrivée dans cette nouvelle législature en accordant le bénéfice du doute à la majorité et à ses donneurs d’ordre. Je dois admettre néanmoins avoir ressenti une surprise contenue quand les artifices habituels furent employés au plus grand mépris d’une assemblée sérieuse : mise au pas des groupes d’amitié parlementaire, arnaques lors de l’élection des questeurs, faux-semblant chez les opposants socialistes transformés en secrétaire d’Etat. Et j’en passe.

 

La ficelle était trop grosse et sans le soutien de l’oligarchie médiatique- La France est l’un des pays développés ou la concentration des médias entre quelques mains est la plus élevée- les électeurs liraient des pages et des pages sur l’hypocrisie de la république en marche.

Un nouvel évènement vient confirmer mes impressions : la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi pour un État au service d’une société de confiance vient de décider qu’elle accueillerait un seul député non-inscrit. Elle a voté sur le nombre : en désignant un seul. Elle a voté sur l’affiliation politique : et c’est le candidat du parti radical de gauche qui a été élu.

J’invite donc les Français à la plus grande attention, couplée à une saine inquiétude, sur les travaux en cours pour « moderniser » l’assemblée nationale.

Rien n’a changé au Palais Bourbon, rien n’a changé dans les évolutions récentes : le caporalisme partisan a pris la place du service des habitants de nos circonscriptions et la séduction des caciques prime largement sur la poursuite du bien commun.

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