Déclaration du gouvernement : de l’autosatisfaction à l’ineptie !

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Ce matin, le premier ministre se présentait devant la représentation nationale à l’occasion d’un « débat sur l’évolution de la situation sanitaire ». Un débat tout relatif, puisque les nouvelles mesures prises par le gouvernement ont été annoncées hier soir par le Président de la République et ne feront en aucun cas l’objet d’un réexamen en dépit de la large contestation de députés qui n’ont pas souhaité participer au scrutin. Un débat tout factice, puisque le gouvernement n’a pas engagé sa responsabilité et n’admettra pas la remise en question.

Sans rougir, le premier ministre s’est pourtant laissé aller à l’autocongratulation, comme l’a fait Emmanuel Macron hier soir : alors qu’il plaide pour la fermeture des écoles, laissant les parents démunis face à une situation professionnelle difficilement conciliable avec l’instruction ou la garde des enfants, Jean Castex a salué la stratégie française qui a mis quelques semaines de plus à clore les portes des établissements scolaires que ses voisins. Alors que le gouvernement a procédé, entre deux confinements, à la fermeture de lits, il se félicite de sa mobilisation pour accroître le soutien au personnel médical et les places en réanimation. S’il ne comportait pas d’enjeux aussi dramatiques, un tel discours prêterait à sourire…

Alors que le gouvernement a procédé à d’incessants revirements, alors même qu’il était, il y a quelques semaines, incapable d’expliquer l’usage de ses propres attestions, l’autosatisfaction du premier ministre est indécente. L’ineptie des dispositifs mis en œuvre, dont on peine à comprendre les fondements tant ils sont versatiles comme la noyade de l’administration, qui fait face à des arrivées de vaccins inconstantes et peine à répondre aux demandes, sont loin de susciter la satisfaction des Français. Face aux nouvelles mesures, ceux-ci peuvent seulement espérer que, dans un mois, l’incompétence du gouvernement sera moins manifeste. Le mépris avec lequel le gouvernement s’est exprimé ce matin à la tribune de l’Assemblée nationale, sûr de son intervention et fier de replonger les français pour quatre semaines dans les méandres d’un confinement qui apportera leur ruine tant psychologique que sociale, est intolérable. Face à ce que certains de mes collègues ont justement qualifié de « mascarade », j’ai refusé de participer à ce débat artificiel et n’ai pas tenu à apporter mon vote à cette déclaration d’amour à la politique macronienne

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