Bioéthique : pourquoi j’ai voté contre le texte !

Partager l'article

Il est passé, sans surprise, à l’issue d’un simulacre de débat qui aura duré plus d’un an : le projet de loi sur la bioéthique a été adopté hier dans l’hémicycle, à 326 voix contre 115. Le sujet était grave, portant son lot de réformes éthiquement contestables et sa série d’atteintes à la famille traditionnelle. D’abord déposé à la hâte, en juillet dernier, il aura été discuté ensuite suivant un temps de parole programmé, limitant le temps accordé à un débat qui affecte de manière durable notre civilisation.

Avec près de 509 amendements signés sur ce texte, je me suis élevée contre un texte qui porte atteinte à la dignité de l’enfant à naître et ouvre la voie aux pires dérives éthiques. Avec une recherche accrue sur l’embryon humain, le développement des recherches sur les embryons chimères (mi-homme, mi-animal), ce texte de loi a dépassé le cadre juridique pour s’immiscer un peu plus dans la vie des Français et porter un coup dramatique à une civilisation qui en ressortira dénaturée.

Je déplore un débat foncièrement déloyal, où l’opposition, quand elle a pu s’exprimer, a été caricaturée ; je regrette un débat placé sous l’égide dévastatrice de l’immédiateté et de l’émotion ; je conteste, enfin, la légitimité d’un projet de loi que la majorité a décidé de faire adopter pour teinter son bilan d’une couleur progressiste. Je continuerai de m’opposer aux dispositions affectant la dignité de l’enfant à naître comme à celle des femmes, qui devront porter demain les enfants d’autrui. Je persisterai à privilégier envers et contre tout le bien être des enfants sur le désir de parentalité de consommateurs aveuglés par leur idéologie.

Plus d'articles

Non classé

Fin de vie : quels enjeux éthiques ?

Marie-France Lorho a interrogé différents intervenants sur les enjeux éthiques du projet de loi sur la fin de vie. En juillet dernier, un professeur de