Violences policières : quand l’émotion prend le pas sur le droit

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 « [Les manifestations] ne sont pas autorisées dans les faits […] mais l’émotion mondiale, qui est saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s’appliquent ». Face aux rassemblements illégaux organisés pour dénoncer les violences policières, le ministre de l’Intérieur conçoit sans sourciller bafouer le droit français au profit de l’émotion de quelques groupes communautaires. Une posture délicate de la part du « premier flic de France », dont le soutien à ses troupes s’avère particulièrement relatif. Cibles récurrentes, les forces de l’ordre sont devenus des boucs-émissaires faciles…

Après avoir, des mois durant, soumis les Français à des contraintes éminemment sévères et restreint leurs libertés au nom de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement admet faire preuve d’un laxisme qui ne manque pas de saveur ! Alors même que les manifestations de plus de dix personnes restent interdites, alors que mariages et funérailles sont soumis à d’invraisemblables contraintes soulignant encore davantage les aspirations de l’Etat à s’immiscer dans la vie privée des personnes, cette absence d’interdiction relève d’une inquiétante préférence de traitement pour des groupes de pression aussi bruyants qu’ils sont minoritaires.

L’importation du cas « Georges Floyd » sur notre territoire n’est qu’un canal dont profitent les indigénistes chevronnés pour défendre leurs causes en France. La France, qui n’a jamais été raciste, ne saurait tolérer être la cible d’importations de problématiques étrangères. Jouant sur ces indignations sélectives, les associations communautaires, rêvant d’un retour d’un mouvement Black, blanc, beurre qui a fait la preuve de toutes ses limites, incitent sciemment à violer la loi…

Faut-il rappeler au ministre de l’Intérieur qu’il n’est de place réservée à l’émotion en politique et que l’application du droit français sur notre territoire ne saurait être tributaire du caractère versatile de « l’émotion mondiale » ?  Le choix arbitraire des indignations étatiques demeurera comme une incompréhension légitime pour des Français en permanence pris en étau entre les engouements médiatiques et son heureuse complice que constitue la démagogie gouvernementale.

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