Retraites : pourquoi j’ai voté en faveur des deux motions de censure !

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A l’occasion du passage en force du projet de loi de réforme des retraites, Marie-France Lorho a tenu à exprimer son opposition complète à ce texte qu’elle juge inique. Alors que deux motions de censure ont été déposées, respectivement par le groupe Les Républicains et le groupe La France Insoumise, le député de Vaucluse a voté en faveur de ces deux textes visant à contraindre le gouvernement à renoncer à cette disposition exceptionnelle. Par-delà les ornières partisanes, il était nécessaire d’exprimer une franche résolution à l’encontre de ce qui constitue un véritable braquage des caisses du privé.

Après avoir déposé 63 amendements contre le texte visant à instituer « un système universel de retraite » et cosigné de nombreux amendements de certains de ses collègues non-inscrits, Marie-France Lorho a pris la parole à plusieurs reprises pour exprimer son hostilité à un projet « pas plus équitable [qu’] universel ». « Cette réforme n’a d’universelle plus que le nom qu’elle brandit en étendard pour justifier l’absence de révision du système de retraites des fonctionnaires statutaires au détriment de professions libérales et organisations professionnelles, avait déclaré à la tribune le député de Vaucluse. Organisations qui vont une fois de plus être les victimes silencieuses d’un Etat jacobin, préemptant entre ses mains des caisses professionnelles excédentaires ». A l’inverse de l’Etat ultra déficitaire, rappelons que ces caisses ont fait un grand effort de prévoyance…

Soulignant qu’une bonne réforme des retraites ne pouvait s’exempter de la suppression des régimes spéciaux, Marie-France Lorho a tenu à rappeler l’origine à la source de tous nos maux en matière de retraite : l’absence de politiques familiales, qui engendre la chute de la démographie française.  Sans prendre en compte cette réalité, le gouvernement ne pourra mener une véritable révision d’un système à bout de souffle, qu’il a préféré passer avec force et impréparation plutôt que de poser les véritables termes du débat.

Voter les deux motions de censure, en dépit des aspirations politiques particulières, était donc une nécessité. Une nécessité à l’égard des Français, qui assistent impuissants au marchandage de leur avenir, mené avec un mépris éhonté par des parlementaires aux ordres d’un gouvernement buté.

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