Personnes intersexuées : je réponds à la revue de droit d’Assas !

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A l’aube de mon mandat, je déposais une proposition de loi visant à définir l’altérité sexuelle comme fondatrice de l’état civil. La doxa imposée sous le quinquennat Hollande, à la lueur de textes aussi moribonds que la loi pour la justice du XXIème siècle, laisse peu de doutes sur l’idéologie développée par la gauche, aspirant à l’indifférenciation sexuelle et à l’affirmation d’un genre artificiel laissé à la seule appréciation des volontés des personnes. « Je crois que notre société fait face à un danger majeur : l’indifférenciation sexuelle, ai-je indiqué en ce sens à la Revue de droit d’Assas, qui a eu la courtoisie de m’interroger sur mon travail. Or nos familles, nos sociétés et donc nos Nations sont naturellement fondées sur l’altérité sexuelle ».

Confronté à mes propos, le maître de conférences Benjamin Moron-Puech défend la problématique des personnes intersexuées, « ces personnes dont les caractéristiques sexuées ne correspondent pas aux standards majoritaires du féminin et du masculin ». Légitime, son travail s’adresse à une minorité qui ne doit en aucun cas voir sa situation dans le droit s’amalgamer aux volontés d’une idéologie patentée qui lui est totalement étrangère. « Si l’on force la nature pour que les personnes entrent dans une « normalité » juridique ou sociale, alors on commet une faute d’une extrême gravité ; une faute qui interroge justement sur ce qui constitue l’origine de nos sociétés », indiquais-je encore à Maxime Cormier, ATER à l’Université Panthéon-Assas.

Je suis de ceux qui considèrent qu’un ordre naturel est supérieur aux codes et mon pari est simple : moins on idéologisera les réformes qui touchent à la société, plus celle-ci reprendra en compte les situations « limites » du droit. C’est la raison pour laquelle il m’a semblé essentiel de rebondir sur cette interrogation des personnes intersexuées et d’argumenter sur les grandes perspectives de ma proposition de loi. Je suis heureuse que cette revue prestigieuse m’ait ouvert ses colonnes. C’est une vraie satisfaction pour la fille du Vaucluse et d’Orange que je suis.

Revue de droit d’Assas, n°15, décembre 2017.

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