Passe vaccinal : mes amendements ignorés !

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Contrainte à l’isolement du fait de mon infection au Covid-19, je n’ai pas pu défendre mes amendements en Commission des lois ce mercredi 29 décembre. Je regrette que les instances de l’Assemblée nationale n’aient pas daigné m’octroyer une dérogation pour les défendre (comme cela avait été le cas pour tous les parlementaires pendant la première vague du Covid-19) alors même que la loi m’empêchait de m’exprimer en défaveur de ce projet de loi. 

Tenue au silence et ne pouvant représenter mes administrés auprès desquels je souhaite une nouvelle fois présenter mes sincères excuses pour cette démission involontaire, je tenais néanmoins à leur faire part brièvement du contenu des 37 amendements que j’ai proposés à la Commission des lois. Je m’y élevais contre l’instauration au passe vaccinal, qui « enterre les libertés des Français et instaure, comme le soulignait un essayiste « un outil de discipline qui permet d’activer et de désactiver les droits de n’importe quel citoyen en fonction de leur comportement ». Un « outil » qui engendre, en quelques sortes, une déchéance de « citoyenneté́ » pour les personnes non vaccinées inacceptable ». Si j’ai bien entendu proposé la suprresion de ce passe, j’ai proposé en repli que le certificat de rétablissement à la Covid puisse être tenue pour un certificat vaccinal. 

J’ai également déploré la mesure de cumul des outils (test sanitaire et certificat vaccinal) pour accéder aux lieux publics, qui me semble une ineptie absolue : « La présentations cumulée d’un passe sanitaire et d’un passe vaccinal est contestable. Elle constitue une trahison pour les personnes vaccinées, à qui il avait été assuré qu’elles n’auraient pas besoin de procéder à de tels tests pour accéder à un lieu public. Elle est aussi une trahison pour les non vaccinées, qui devront procéder aux tests sanitaires et se faire vacciner. Cette disposition déloyale doit être supprimée », ai-je souligné dans l’un de mes amendements.  Élevée contre le renforcement des prérogatives des services préfectoraux en matière d’usage des systèmes de santé, j’ai également demandé la suppression de l’article 2. 

Je représenterai ces amendements en Séance à l’Assemblée nationale la semaine prochaine, en espérant sincèrement que mon état de santé me permette de venir débattre. 

Retrouvez mes amendements en Commission des lois. 

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