Numérique : les impasses du gouvernement

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Dans son billet Un dernier mot, le journaliste du Figaro Etienne de Montety nous rappelle que le mot inquiet vient du latin inquietus, troublé, agité. C’est bien l’agitation qui a caractérisé la réaction du gouvernement au numérique. Une agitation politique, d’abord, tant l’idée même d’un Conseil National du Numérique était baroque. Doit-il servir à lutter contre l’industrie du crime ou celle de la pornographie qui pullulent sur la toile ou imposer un conformisme béat aux déviationnistes qui n’adhèrent pas à la pensée unique ?

Comme à l’habitude, la composition de ce conseil reflétait le kaléidoscope de la gauche française, sans cesse cooptée par les médias et les puissants. On s’amuse en lisant le communiqué de départ de la présidente qui argue de « l’indépendance de pensée et de la diversité ». Pourtant Fdesouche et Eric Zemmour, qui cartonnent sur Internet, ne semblent pas être membres de ce conseil.

Les Français ont besoin de bénéficier de territoires désenclavés, de couverture et de sécurité des données. Ils ne souffriraient pas un nouvel organe de diffusion de la vérité d’un parti unique englué par l’intolérance de sa vision du monde. Jean-Yves le Drian et Mounir Mahjoubi signaient avant-hier une tribune précisant leur ambition numérique dans les Echos.

Il est dommage qu’elle néglige l’ambition que la société a désigné pour Internet : celle de restaurer une once de liberté dans des débats cadenassés par des télévisions porte-voix de leurs actionnaires et des journaux incapables de produire autre chose que l’ode convenue au cosmopolitisme et au changement qui tient lieu de programme aux apôtre du progrès depuis des décennies.

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