« Loi de la lutte sur la cyberhaine » : la grande victoire des censeurs

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C’est une victoire que ne renieront ni les chantres de la bien-pensance, ni les gardiens de la censure : la proposition de loi visant à « lutter contre les contenus haineux » a été adoptée, après plusieurs longs mois de discussions, à l’Assemblée nationale. Farouchement opposée à ce texte, Marie-France Lorho avait déposé de nombreux amendements pour faire barrage à une loi attentant au bon sens et violant de manière éhontée la faculté d’exprimer des opinions contraires à celles exprimées par une majorité amoureuse d’un politiquement correct insipide.  

Comme elle l’avait souligné à l’occasion de la première lecture du texte, le député de la IVème circonscription de Vaucluse ne saurait défendre une loi qui ne repose sur aucun principe juridique fondé : « La haine est une notion morale et non un dispositif juridique. Il n’appartient pas au législateur de s’en emparer. Il ne lui appartient ni de la définir, ni de la sanctionner. Tous les Français n’appréhendent d’ailleurs pas cette notion de la même manière ; et tous l’abordent de manière différente au gré des situations », avait-elle alors indiqué. 

Cette loi n’a pas pour objet de lutter contre la haine : elle a pour seul objet d’instaurer un délit d’opinion à grande échelle, d’encourager un peu plus encore l’immixtion du politique au sein de sphères privées dont il doit rester détaché. L’ordre moral que le Gouvernement essaie ici de nous imposer par l’intermédiaire de son porte-parole relève de la leçon. Foncièrement opposée à un texte aussi arbitraire que négligé sur le plan juridique, Marie-France Lorho a voté contre la proposition de loi. 

Retrouvez les différentes interventions de Marie-France Lorho sur la proposition de loi visant à lutter contre la haine sur Internet. 

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