L’inquiétante influence étrangère sur la presse française

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Hôtels de luxe, immobilier, industries, clubs sportifs, grands groupes médiatiques, … Dans l’hexagone, rien n’échappe aux investisseurs étrangers. Depuis les dix dernières années une nouvelle puissance joue particulièrement des coudes pour se placer au centre des intérêts français : les Qataris et leur pionnier M. Al-Khelaifi proche de l’Emir Al-Thani.

La mainmise du fonds souverain « Qatar Investment » sur le groupe Lagardère en fait aujourd’hui son premier actionnaire, lui permettant un droit de regard dans les milieux médiatiques, le sport, l’édition ou encore le « travel retail » -comprendre les boutiques de gares ou aéroports type Relay. Les choix de gestion et les passions du président sont intrinsèquement liés au bon vouloir et aux exigences émiraties poussant le groupe à revoir sa stratégie interne.

L’influence notable et grandissante des puissances du golfe dans la presse, la télévision, la radio et tous les porteurs d’opinion semble ne pas déranger nos puissances publiques qui se prêtent volontiers au jeu du chantage financier et politique. L’opinion populaire, sous l’influence de l’ingérence étrangère, se soumet à une désinformation massive, actualité biaisée et partiale de la réalité internationale. Il semble ainsi bien aisé de faire valider par l’opinion général nos diverses interventions nationales et étrangères grâce à l’aveuglement –subi ou volontaire- par nos grands médias. Grands médias dirigés donc par des pays qui dictent leurs lois internationales sous couvert du trop grand crédit accordé à la parole d’une information qui n’est ni libre ni objective.

Cette question, au demeurant essentielle, mérite un grand débat public à l’heure où les regards sont particulièrement tournés vers l’indépendance de la presse et la pertinence de son contenu. L’immixtion des puissances étrangères dans les affaires françaises est une atteinte à la souveraineté même du pays et à notre indépendance intellectuelle. Le rapport de force qui nous soumet mérite d’élever notre indignation, au même titre que le Président Macron dénonça ouvertement les prises de position des médias Russes dans sa campagne présidentielle et se scandalisa des diverses publications à son encontre. L’ingérence serait-elle tolérée pour les uns et pas pour les autres ?

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