Les agressions contre les sapeurs-pompiers en plein essor !

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Ils étaient 899 pompiers à avoir été victimes d’agressions en 2008 : dix ans plus tard, ce sont 3411 pompiers qui ont déclaré avoir subi de telles attaques. Un chiffre dramatique, qui ne fait que s’intensifier : en un an, le taux de violences à l’encontre de ce corps professionnel a explosé, atteignant une augmentation de 21 %, si  l’on en croit l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). L’institut souligne ainsi que ce sont près de 7 pompiers qui sont agressés pour 10 000 interventions, contre 5 pompiers pour 10 000 interventions en 2016. Une hausse exponentielle, puisqu’en une décennie, cette augmentation atteint les 280 %.

Marie-France Lorho s’inquiète de ces graves violences à l’égard de ces professionnels au service de la Cité. En octobre, le député de la IVème circonscription de Vaucluse avait déposé une proposition de loi visant à renforcer les sanctions à l’égard des agresseurs des sapeurs-pompiers. Déplorant l’augmentation du taux d’agressions, elle avait notamment indiqué : « Dans le Vaucluse, on a décompté pas moins de 46 faits menés à l’encontre des pompiers depuis le début de l’année. A Cavaillon, vendredi 6 septembre […], les sapeurs-pompiers de la ville […] ont été pris pour cible dans le quartier de Dr-Ayme, attaqués à coup de jets de pierre ou de boules de pétanque et de cocktails molotov qui, lancés sur leur véhicule, a endommagé le fourgon de lutte contre les incendies ».  

Le 11 décembre dernier, les sénateurs appelaient le gouvernement à s’emparer de cette grave question et d’enfin mettre un terme à ces agressions. Consciente du climat de tension constant dans lequel travaillent nos sapeurs-pompiers, Marie-France Lorho avait quant à elle proposé un renforcement de la peine de réclusion criminelle de dix ans et l’augmentation de 50 000 euros l’amende lorsque l’infraction est commise sur les personnes des sapeurs-pompiers. En septembre dernier, au 126ème congrès des sapeurs-pompiers, le ministre de l’Intérieur s’était engagé à « tout faire » pour la sécurité des personnels : trois mois plus tard, force est de constater que cette déclaration est restée lettre morte…

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