En dépit des lacunes, soutenir les dispositions financières en faveur de nos entreprises

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A l’occasion de la discussion du projet de loi de finances rectificatives, Marie-France Lorho s’est exprimée en faveur d’un texte dont elle juge qu’il est nécessaire à la survie de nos entreprises. 

Le caractère exceptionnel de la crise a engendré la création d’un Fonds de solidarité dont le montant (7 milliards d’euros) constitue une réponse si ce n’est satisfaisante, au moins nécessaire pour que nos entreprises puissent conserver l’espoir de rouvrir bientôt leurs portes. Pour une répartition plus généreuse de ce fonds, le député de Vaucluse a souhaité octroyer  – par voie d’amendements – davantage de moyens au fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire en retranchant le supplément déposé sur le fonds de la prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel – dispositif qui devra être réévalué a posteriori après un contrôle des fraudes potentielles.

Marie-France Lorho a également plaidé la nécessité d’évaluer après la crise, territoire par territoire, une répartition dudit fonds suivant les cas les plus affectés. Certains domaines, à l’image de la restauration-hôtellerie ou du tourisme, connaîtront sur nos territoires davantage de souffrances que les autres… C’est pourquoi elle avait proposé que le Gouvernement remette au Parlement, six mois après la publication de la présente loi, un rapport sur les conditions dans lesquelles le fonds de solidarité pour les entreprises serait susceptible d’apporter un soutien financier plus important à des territoires et des secteurs pour lesquels les conséquences économiques de la crise sanitaire auront été plus particulièrement prononcées.

En dépit de son engagement à soutenir un texte qu’elle pense vital pour la survie de nos entreprises, le député de la 4ème circonscription de Vaucluse souligne ses lacunes : les conditions d’éligibilité – et notamment les seuils (taux de perte du chiffre d’affaires) demandés pour être admis au prêt garanti de l’Etat lui semblent éminemment restrictifs. Par ailleurs, le malstrom administratif exigé des entreprises rend particulièrement ténu l’espoir de ces entreprises de bénéficier de cette aide pourtant majeure. Comme le soulignait à juste titre la Chambre des Métiers de l’Artisanat de PACA, il eût été judicieux de mettre en place un document unique simplifié pour ces entreprises, de manière à permettre aux entrepreneurs les plus fragiles de bénéficier d’un soutien de manière aussi diligente qu’efficace. Le député de Vaucluse a d’ailleurs interpellé le Secrétaire d’Etat auprès du ministre des finances en ce sens. 

En dépit de ces différentes lacunes, il n’était pas envisageable pour Marie-France Lorho de voter contre ce texte, alors même que nos commerces de proximité sont menacés et que notre économie locale doit se maintenir jusqu’à ce qu’elle puisse reprendre une activité normale. Comme le député le rappelait dans les colonnes d’un quotidien régional  : « l’un des rares points bénéfiques de ce confinement [est] la redécouverte par les consommateurs des produits de proximité et du terroir ». Sachons faire de ce qui fut une faiblesse une nouvelle force et retrouver, au lendemain de la crise, notre aspiration à soutenir nos exploitants et artisans locaux.  

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