Des suspects moins contrôlés et une sécurité fragilisée !

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Alors que la loi du 30 octobre relative à la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme réduit la marge de manœuvre de nos forces de sécurité pour contrôler les individus suspects, Marie-France Lorho dénonce le manque d’efficacité d’une loi trop restreinte par les procédures mises en place.

Alors que 4600 perquisitions administratives ont été effectuées entre novembre 2015 et novembre 2017 dont 73 dans les trois derniers mois, seulement 31 visites domiciliaires administratives ont été menées à la suite de la levée de l’état d’urgence entre novembre 2017 et juin 2018. Nous sommes ainsi bien loin de la « montée en puissance » du dispositif qu’évoquait le ministre de l’intérieur Gérard Collomb.

Alors même que selon lui « le niveau de menace reste extrêmement élevé », les contrôles à domicile sensés lever le doute sur les agissements d’un suspect s’en trouvent réduits et assujettis à l’avis préalable du procureur de Paris et à l’autorisation du juge des libertés. Bien qu’ « il était inconcevable de se priver d’une telle mesure » du fait d’ « une menace qui devient endogène », toujours selon Gérard Collomb, nous nous privons d’un outil hautement important pour le contrôle d’individus souvent sous les radars des services de renseignement.

Entre des personnes assignées à résidence qui peuvent dorénavant circuler et des méthodes de contrôle des suspects rendues inefficaces par les démarches qu’elles nécessitent, Marie-France Lorho condamne un appauvrissement de nos moyens de lutte et de surveillance des potentiels terroristes. Alors que les contrôles permettaient auparavant de « lever le doute », ceux-ci sont aujourd’hui une démarche préjudiciaire prenant le risque d’arriver trop tard…

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