« Violences » éducatives : au sommet de l’ingérence de l’État dans la vie des familles !

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L’Etat s’insinue jusque dans les foyers. Mercredi, en Commission des lois, était discuté un texte de la majorité visant à interdire les « violences » éducatives ordinaires. Son enjeu ? Interdire aux parents de dispenser à leurs enfants une éducation construite sur des sanctions dissuasives : pointant du doigt des « moyens d’humiliation tels que la violence physique et verbale, les punitions ou châtiments corporels, les souffrances morales » qu’engendreraient une éducation traditionnelle, les rapporteurs aspirent à la « mise en œuvre d’une politique de sensibilisation, de soutien, d’accompagnement et de formation à la parentalité à destination des futurs parents ». Après les stages de citoyenneté proposés dans le cadre de la loi justice, les « formations à la parentalité » enseigneront aux Français à être parents…

S’il est évident que la violence à l’encontre des enfants est inacceptable, l’immixtion permanente du gouvernement dans la vie des familles françaises est intolérable. La loi garantit par ailleurs déjà la protection des êtres les plus vulnérables, comme l’a rappelé le député Marie-France Lorho à l’occasion des débats. « La jurisprudence a déjà prononcé les critères d’acceptabilité des sanctions punitives à l’égard des enfants. C’était là les termes de l’acte du 10 mars 1981 du tribunal de police de Bordeaux, a-t-elle indiqué aux rapporteurs. [De même, le] code pénal [assure] la protection des mineurs et des êtres les plus vulnérables ».

Les pouvoirs publics n’ont pas à s’insinuer dans cette société domestique qu’est la famille : la nouvelle définition que souhaitent donner les députés de la majorité à l’autorité familiale est condescendante et démagogique. Les Français qui donnent la vie ont le discernement nécessaire pour protéger leurs enfants et assurer leur sécurité, leur santé, leur moralité dans la dignité de leur être. Ils n’ont pas attendu la création des lois pour devenir parents. La parentalité est naturelle et n’a nul besoin d’être soumise à des séries de formations et de stages, comme les députés LREM souhaitent les mettre en œuvre.

« Jusqu’où le parlement ira-t-il s’immiscer dans la vie des Français ? s’est insurgé le député de Vaucluse. Plus encore que ses prédécesseurs socialistes, cette majorité, qui se targue d’émaner de la société civile, s’invite dans les foyers pour y dicter un ordre moral qu’elle n’a aucune autorité à donner ». Marie-France Lorho s’élèvera vivement à l’encontre de ce texte qu’elle juge particulièrement inapproprié tant il constitue une immixtion du législateur dans la sphère privée des Français.

 Retrouvez les interventions de Marie-France Lorho en commission des lois.

 

 

 

 

 

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