Que serait la Provence sans ses champs de lavande ? Rien que son odeur évoque notre belle région. Elle est un symbole fort de notre identité, tant pour les Provençaux que pour les touristes.

Pourtant, les champs de lavande pourraient bien rapidement disparaître de nos paysages. En cause, la nouvelle réglementation européenne sur les produits chimiques qui doit être votée en 2022 et appliquée à partir de 2025. La commission européenne se veut rassurante : pas question d’interdire l’huile essentielle de lavande ou de thym ! En réalité, la manœuvre est plus subtile : ce sont les molécules chimiques qui vont être classées en fonctions de leur toxicité, démontrée ou potentielle.

Or, chaque huile essentielle contient des centaines de molécules. Le risque est donc très grand de voir ainsi les huiles essentielles classées dans la catégorie des perturbateurs endocriniens ou des substances cancérigènes, en raison de la présence infinitésimale d’une molécule.

Sur le plan économique, c’est tout un secteur d’excellence qui est menacé. La France est le premier producteur mondial d’huile de lavandin (1500 tonnes par an) et le second producteur mondial d’huile de lavande (100 tonnes par an). Ce qui représente 2500 producteurs, 8000 emplois directs et 17 000 emplois indirects. Sans compter les conséquences sur le tourisme et de nombreux secteurs liés (parfumerie, savonnerie). Faudra-t-il désormais se résigner aux parfums de synthèse bénéficiant du blanc-seing de l’Union européenne ?

Cette mesure inique vient nous prouver une nouvelle fois à quel point la souveraineté française est soumise aux décisions hors-sol de Bruxelles. J’avais écrit en janvier au Ministre de l’Agriculture, M. Julien DENORMANDIE, pour m’inquiéter de cette menace sur nos producteurs. À ce jour, je n’ai pas reçu de réponse. J’ai également rédigé une question écrite que vous pouvez lire ici.

Je vous invite enfin à signer la pétition contre la disparition des huiles essentielles.